Propos recueillis par Maëlle Fontaine, Fanély Lebihan, Shamina Machir et Joanne Robert.

Nous avons eu la chance d’interviewer Monsieur Morel, l’un des deux professeurs de philosophie du lycée Paul Moreau.

M. Morel enseigne aux élèves de toutes les terminales et il est aussi professeur principal des élèves de Terminale L. Il est réunionnais et il dit de lui «Je suis un homme noir».

Pour lui, être professeur de philosophie n’est peut-être pas précisément un métier car on peut philosopher aussi ailleurs que dans une salle de classe. Il a donc choisi ce métier pour qu’il n’y ait pas de différence entre son activité professionnelle et sa vie personnelle.

“C’est une activité comme une autre qui permet de gagner de l’argent“.

La philosophie est l’amour de la sagesse

Pour devenir professeur de philosophie il n’y a pas de Bac précis. Après le Bac, il faut poursuivre des études de philosophie, mais cela n’est pas obligatoire.

«Je connais des professeurs de philosophie qui ont suivi des études d’Histoire ou de Droit» dit-il.

Il faut cependant avoir le CAPES. Il n’a pas toujours voulu enseigner la philosophie. Il voulait enseigner au lycée professionnel mais il a échoué au concours  à l’oral. Pour lui la philosophie était plus facile et donc il était plus apte.

A la question : qu’est-ce que la philosophie ? Il nous répond : “Une question vache…. Je vous ai fait quelque chose ce matin ?” Puis il nous parle de l’étymologie du mot: «Philo» (Φιλω) qui signifie Aimer et «Sophia» (Σοϕια) qui signifie Sagesse en grec. Donc étymologiquement la philosophie est l’amour de la sagesse. Cependant être philosophe ce n’est pas précisément être sage, c’est désirer l’être.  M. Morel  s’oblige à comprendre ce qu’il fait à partir de son activité philosophique.

«La philosophie c’est quelque part ma vie.» conclut-il.