Poésie
Le sourire
Le sourire se partage de visage en visage,
D’âge en âge et ne connait pas de langages.
Il ne suffit que d’un sourire pour illuminer une vie
Pas de grands textes à dire, juste un sourire.
Il peut faire le tour du monde en une nuit
Et nous permet de trouver des amis,
Ainsi brille le sourire.
Lisa Deuphon.
Nouvelle
Tout brillait de mille feux
Cette nuit là était censée être la plus belle de toute ma vie. Ma soirée de fiançailles se déroulait à merveille. Mon fiancé Jack était un chirurgien de grande renommée mais qui avait un défaut majeur, c’était un coureur de jupons, aux yeux bleus et au corps d’Apollon. Tandis que moi, je n’étais qu’une simple serveuse qui travaillait dans un bar à Marseille, où nous nous étions justement rencontrés, et ce fut tout de suite un accord parfait pour un couple parfait , ou presque ….
Tout brillait de mille feux dans cette soirée organisée pour les fiançailles, et le dîner fut délicieux. Tout semblait aller pour le mieux. Ma meilleure amie, Mathilde, était à mes cotés : j’avais tenu à ce qu’elle vienne en dépit de l’opposition de ma belle- mère, qui ne m’appréciait guère, et qui ne manquait pas une occasion de m’humilier en me faisant comprendre que je n’étais qu’une arriviste. Elle me lançait des regards haineux de l’autre bout de la salle de réception, mais malgré cela, je me réjouissais. Le petit frère de mon fiancé, Arthur, à peine plus jeune que son frère, n’avait pas cessé de faire mon éloge aux invités : ” N’est-elle pas magnifique ?” lançait-il à chaque verre de champagne. Je mettais cela sur le compte de l’alcool mais Mathilde me disait qu’il était fou de moi, quelle sotte ! Je vivais un rêve mais j’allais me réveiller.
Tout à coup un cri perçant retentit… J’essayais de me frayer un chemin à travers les invités qui s’étaient rués autour de la piscine. Mes yeux s’écarquillèrent, mon cœur s’arrêta presque de battre : Je vis Jack dans l’eau glacée, il était mort…
“C’est elle” cria une voix sortie de nulle part, “C’est elle qui a tué mon fils !” Je vis tous les regards alors se braquer sur moi, on me dévisageait comme si j’étais la plus odieuse des personnes, j’éclatais en sanglots, ne pouvant rien dire. Mathilde me prit dans ses bras et m’emmena avec elle.
Le lendemain, la presse s’empara du drame, tous les journaux ainsi que tout le monde ne parlaient plus que de cela. Lorsque je marchais dans la rue, on se retournait sur mon passage. “Regarde, c’est elle qui l’a tué” entendis-je de la bouche de deux commères. Dans l’après-midi, Mathilde et moi, nous fûmes convoqués au poste de police du quartier. Un poste de police connu pour la sévérité et l’efficacité de ses enquêtes. Il avait été rapidement établi qu’il s’agissait d’un meurtre par strangulation. Un inspecteur commença l’interrogatoire :
“Le meurtre semble avoir été commis entre 22h30 et 23h00, donc, où étiez-vous à cette heure ?” questionna l’inspecteur.
“Nous étions en train de danser … “répondit Mathilde.
“Qui pourrait en témoigner ? ” poursuivit-il.
“Les invités… nous n’avons pas quitté la salle de réception une seule seconde…oui…une seule seconde…” Telle fut ma réponse lancée sur le ton le plus affirmatif qui soit.
“Vous n’avez vraiment aucune idée du meurtrier ? ” ajouta-t-il, en penchant légèrement la tête vers son épaule droite et en plissant les yeux.
“Non.. ” fis-je, toute confuse.
” Je vous en prie, Monsieur l’inspecteur, trouvez qui a tué mon fiancé” et j’éclatai en sanglots.
“Calmez-vous madame, nous allons élucider cette affaire et trouver qui a tué votre … fiancé. Poursuivons, si vous le voulez bien. Des ennemis, des jaloux peut-être ?”
“Non .. Je ne crois pas inspecteur… “J’étais sûre de moi, je savais que ce n’était pas de ce côté qu’il fallait chercher, plutôt du côté de sa famille, c’est du moins ce que je lui dis.
“Mais si, Rose ! Arthur, Arthur !!” dit Mathilde en me coupant la parole.
“Mais qui est-ce ? ” questionna l’inspecteur, perplexe.
A suivre …
Pamela Elisabeth, Emeline Boyer.